Rapide tour de ville d’Yverdon-les-Bains en Suisse
Carrefour d’échange de sel entre la France et la Suisse, Yverdon, 2nde ville du canton de Vaud, mérite une visite culturo-gastronomique. Arrêt sur quelques points patrimoniaux et découverte de la très bonne table de l’hôtel La Prairie.
Dès le Moyen Age et pendant plusieurs siècles, le sel a saupoudré les relations économiques entre la Franche-Comté et le canton de Vaud.
L’or blanc provient des salines d’Arc et Senans, de Salins et de Lons le Saunier. Acheminé dans des tonneaux via une antique voie romaine, il alimente les territoires d’Outre-Jura. Ce n’est pas un hasard si la cité d’Yverdon devient un enjeu majeur dans ce commerce du sel : elle est située aux débouchés des cols jurassiens et dispose d’un port sur le lac de Neufchâtel facilitant ainsi l’acheminement.
Le sel contribue à l’essor économique, culturel, financier de la ville et c’est seulement à la découverte d’un gisement de sel en 1837 près de Bâle que les flux commerciaux entre Suisse et France diminuent.
En cœur de ville subsistent quelques beaux édifices de cette période faste du 18 ème siècle, des monuments phare de cet âge d’or pour la ville.
La place Pestalozzi
C’est le cœur historique de la ville et surtout le symbole de toutes les puissances : l’hôtel de ville en belles pierres d’Hauterive (ou pierres jaunes de Neufchâtel) de 1768, l’église temple de 1757, l’auberge communale de 1775 qui jouxtent l’imposante bâtisse aux tours rondes, le château du 13 ème auparavant propriété et résidence du souverain bernois.
Le temple
En regardant tout l’édifice, la flèche d’une tour, la façade baroque laissent à penser bien sûr à une église. N’en croyez rien : il s’agit d’un temple construit sur l’ancien site de l’église. La somptueuse façade baroque contraste avec les églises catholiques du canton de Vaud ; mais témoigne de la présence et ferveur de la communauté protestante d’antan.
Notez que la devise de la ville entourant le cadran de l’horloge, « rechercher les choses qui sont en haut », est source d’élévation intellectuelle et spirituelle.
A l’intérieur, admirez les belles orgues du 18 ème siècle du facteur d’orgues lillois A.J.Potier et les 14 stalles en bois (des saints, apôtres et prophètes) qui étonnent en regard de la sobriété habituelle des lieux de culte protestants.
Les rues à parcourir
Il faut longer la rue du Lac et lever la tête pour admirer les divers hôtels particuliers, les demeures aristocratiques ou bourgeoises toutes construites en pierres jaunes et décorées de balcons en fer forgé. Au N° 6 de belles fenêtres décorées d’attributs de l’amour : flèches et carquois.
Au N° 7 la demeure du pasteur, naturaliste Elie Bertrand connu pour ses études des fossiles.
Au N° 45 l’imprimerie de l’encyclopédiste de Felice qui a édité es 58 volumes de l’encyclopédie d’Yverdon entre 1770 et 1780, une contrepartie de celle des Français de Diderot et d’Alembert.
Continuez sur les rues du Four, de la Plaine et poussez selon votre temps jusqu’aux abords du lac pour voir la vue, la plage de sable fin ou les établissements thermaux, la ville ayant été au 19 ème une station thermale très courue.
Toute info sur www.suisse.com
En ouverture visuel du temple d’Yverdon
A suivre une belle adresse pour se loger et se restaurer