Mes défilés de la semaine dernière
Robes des défilés, bijoux et chaussures précieux vues avec délectation lors de la Fashion Week
True Love par Madleine
Sublimes robes dans des tissus ultra précieux (organza, taffetas, shantung, brocart, soie) et impression ou broderie quasi systématiques de boutons de rose : telles sont les créations ‘féminissimes’ de Madleine, une hongroise tombée dans le virus de la mode dès ses 9 ans.
C’est en 2011 qu’elle se lance et crée sa propre marque avec le défi d’apporter un plus sur ce marché ultra concurrentiel de la mode.
A la recherche d’une certaine vérité, d’un pouvoir, Madleine effectue un voyage spirituel et sa vie est bouleversée par une visite à la grotte sacrée de Marie-Madeleine à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Forte de cette rencontre avec le mystique et Dieu, elle découvre la Foi qui la conduit à une collection inspirée par l’Amour.
Voilà une approche qui sort de l’ordinaire et frise l’émotionnel extraordinaire.
Habitée, l’âme transformée, Madleine rend dans son travail et ses pièces hommage au rôle apostolique de Marie-Madeleine, la pècheresse convertie et devenue apôtre du Christ suite à sa rencontre avec lui. Preuve en est la robe finale recouverte de diamants.
Le Paris Russe de Chanel
« Les Russes me fascinaient », constate Chanel auprès de Paul Morand. Le vocabulaire de sa mode s’enrichit et se transforme : elle y introduit de longues tuniques, des vareuses, des pelisses, de grandes blouses ceinturées sur le modèle des traditionnelles roubachka.
Vogue Paris remarque en 1923 la présence chez elle de motifs empruntés aux anciennes brodeuses russes. La raison : Coco a poussé la propre soeur de Dimitri, la grande-duchesse Marie Pavlovna, à ouvrir un atelier de broderies en s’assurant l’exclusivité de son travail dès 1921.
Les commandes affluent et le grand-duc Dimitri présente également à son aimée quelques compatriotes exilés, lesquels deviennent pour certains des intimes de la couturière. Elle embauche comme secrétaire particulier le Prince Koutoussoff et chacun d’employer le Gotha russe !
Gabrielle Chanel ne mit pourtant jamais les pieds en Russie, qui resta pour elle une contrée Imaginaire et rêvée.
C’est dans ce rêve que la collection de Haute Joaillerie LE PARIS RUSSE DE CHANEL prend sa source. L’aigle bicéphale y figure en bonne place, parfois réduit à un signe ou à une épure, associé à l’octogone (la forme du miroir) de la rue Cambon) ou au camélia. Il est associé à de multiples variations sur quelques motifs des arts décoratifs russes : broderies aux couleurs vives des roubachka, découpes des kokochnik, coiffes de velours, de perles et de passementeries, foulards et imprimés du folklore traditionnel… Ils inspirent aussi bien la découpe en ogive de colliers ou de parures de tête que de délicats motifs d’oreilles, de grands sautoirs de perles ou des foulards de saphirs jaunes, de grenats, d’émeraudes et de diamants.
Savoir-faire traditionnel, exubérance colorée des ballets russes : Chanel partagea l’aventure, la passion d’innover, l’exaltation des corps et le sens inouï de la fête du peuple russe.
La passion russe de Coco Chanel connut une sorte d’épilogue en 1967 avec le défilé de ses modèles organisé à Moscou sur la Place Rouge ; elle ne s’y rendit pas, et s’y fit représenter par ses mannequins qui, pour la remercier, lui ramenèrent des bouquets de blé. Associé à l’or et au soleil, l’épi de blé, l’un des motifs fétiches de Chanel, est utilisé ici comme autre thème symbolique de la Russie.
Clair de Lune par Maria Aristidou
Beaucoup de noir, de coloris ténébreux dans cette collection de Maria Aristidou qui signe des ornements brodés à la main sur des tricots luxueux, des robes en soie, laine, viscose, lurex, velours.
L’ensemble des pièces est conçu et produit à Chypre.
« Paradis d’Oiseaux » à l’Ecole des Arts Joailliers
Plus expo que défilé à proprement parler, la visite de « Paradis d’Oiseaux » est un enchantement pour l’œil.
Courez-y avant le 13 juillet, sa date de fermeture, car cette expo originale regroupe une sélection de pièces issues de 2 collections privées et du fonds patrimonial de Van Cleef & Arpels.
C’est au XIX ème siècle que la multiplication des oiseaux en joaillerie explose, car le goût pour un naturalisme décoratif envahit les intérieurs. Au sein des collections de naturalia constituées par des amateurs d’histoire naturelle figurent en bonne place des montages artistiques intégrant des spécimens naturalisés appelés paradis d’oiseaux. Symptomatique d’un goût pour le romantisme, la curiosité et le voyage, portée par l’enrichissement des connaissances diffusées par des ouvrages ornithologiques richement illustrés, la création joaillière dénote un regard de plus en plus averti sur la diversité, la morphologie et le comportement des oiseaux, qui permet aux bijoux de se prêter à toutes les audaces stylistiques tout en conservant l’allure et la beauté propre à l’animal.
L’exposition propose un parcours entre ciel et terre, recréant l’abondance d’oiseaux qui caractérise le paradis dans les arts.
Sont visibles des broches d’oiseaux emblématiques, créées notamment par Baugrand, Cartier, Mauboussin, Mellerio, Rouvenat, Sterlé et Van Cleef & Arpels. Les œuvres provenant de prestigieuses collections publiques représentant l’oiseau terrestre, sur la branche et en vol, interprété en peinture, dessin, gravure ou encore porcelaine offrent au visiteur un parcours dans la création joaillière, qui met en lumière le travail de l’artiste au service de la représentation du corps, du plumage ou du mouvement de l’oiseau.
31 rue Danielle Casanova Paris 1 er
Les chaussures d’Elli Lyraraki
Athènes, La Crète, les tissus du magasin familial, les vignobles de la mythologie grecque : telles sont les inspirations liées à son enfance de cette jeune femme qui a présenté Alagonia, une collection de 15 paires chaussures faites à la main et numérotées pour la fashion week.
Les dessins sont ceux de la civilisation minoenne et surtout des fresques de Knossos avec des broderies traditionnelles utilisées autrefois sur les costumes traditionnels.
Des peintres ont participé en appliquant le batik sur ces chassures-slippers en utilisant une technique pionnière d’application de cire sur la soie. Des orfèvres ont aussi fabriqué des bijoux en pierres précieuses et semi-précieuses.