Le succès du salon Vinidôme auvergnat

A Clermont-Ferrand, le salon Vinidôme fut une réussite. Une consoeur journaliste Patricia M. Colmant y est allée et dévoile ses coups de coeur.

Un carton sous chaque bras, Jean-Pierre traverse, la mine réjouie, l’allée centrale du salon Vinidôme. Juste derrière, deux dames portent à chaque main un cabas d’où émergent des goulots….

Les amateurs de bon vin sont heureux, ils ont retrouvé la joyeuse atmosphère du salon auvergnat du vin, l’un des plus importants de France. « J’ai presque tout vendu. C’était un bon salon, le public était content de revenir et nous étions contents de revoir nos clients sans masque » commente Anne sur le stand du domaine Comte de Lauze, de Châteauneuf-du-Pape. Même son de cloche sur le stand du Domaine de Valambelle, une AOC Fougères qui n’avait plus que trois cartons vides lundi midi tandis que le Domaine de Corps de Loup de la famille Daubrée avait épuisé son excellent Condrieu et son Saint-Joseph.

Une foule impressionnante pour ce salon viticole

Pour sa 31è édition, ce rendez-vous des amateurs de vins était attendu si l’on en juge par la longue file de visiteurs qui patientaient dans le froid glacial avant l’ouverture, vendredi 3 février. « Et la bonne nouvelle c’est que nous avons constaté que le public s’est rajeuni.  Certes, les retraités continuent d’assurer une grande part des achats mais ils ne sont plus les seuls » commente Caroline Prat, responsable de l’organisation. « Ce qu’aiment les gens, s’est d’échanger avec les producteurs directement ». Et ils ont été plus de 32 000 à arpenter les allées réunissant 260 exposants, essentiellement des vignerons récoltants.

Un étonnant et bon moelleux à la fraise

Alors les caisses franchies, on s’offre pour 1€ le verre à dégustation, et la tournée des grands ducs peut commencer. C’est l’occasion d’apprécier le renouveau des Côtes d’Auvergne. Depuis l’obtention en 2010 de l’Appellation d’Origine Contrôlée, consacrant les efforts qualitatifs faits par la jeune génération sur les 300 hectares du vignoble auvergnat, la production n’a rien à envier à celle du Sud-Ouest ou à certains vins estimables de la vallée du Rhône. Certes, les rouges s’accommoderont plutôt d’une cuisine du terroir, dans la tradition du « coq au vin de Chantourgue » apprécié par le roi Henri IV.  Le millésime 2019 du domaine Tourlonias, AOC Côtes d’Auvergne Chateaugay titre 15°… Mais ce vin puissant reste néanmoins fruité et sa typicité grâce au sol volcanique offre une jolie palette d’arômes qui se marie bien avec un Saint-Nectaire ou une fourme d’Ambert.

Un stand pour reconnaître les différents arômes d’un vin blanc

Au stand du domaine Laurens, nous avons découvert le « Dernier lion », un Marcillac vieilli 12 mois en amphore ce qui donne un vin au tanin plus soyeux. On a terminé sur un Vouvray bien frais du clos l’Epinay confirmant que ces salons ont la grande qualité de permettre de dénicher, au hasard des allées, de jolis coups de coeur.

Patricia M. Colmant