Le nouveau musée Lambinet de Versailles
Après 3 ans de travaux, le musée Lambinet fait peau neuve et offre des salles à des acquisitions non présentées au public auparavant.
Hôtel particulier du XVIIIe siècle, le musée Lambinet a été construit pour un entrepreneur des bâtiments de Louis XV. En 1929, la ville de Versailles accepte le legs de Mme Nathalie Lambinet afin d’y installer un musée qui ouvre au public en 1932. Bénéficiant d’un transfert de collections Beaux-arts de la bibliothèque municipale puis enrichi progressivement d’achats, de dons et de legs, le musée Lambinet constitue un véritable « musée de collectionneurs ».
L’établissement offre à voir une grande diversité d’œuvres de techniques différentes de la Renaissance au milieu du XXe siècle : peintures, sculptures, dessins, gravures, mais aussi meubles et objets d’art. L’art de vivre à Versailles au XVIIIe siècle, l’histoire de la ville de Versailles et particulièrement la Révolution Française sont les axes forts de ce musée bénéficiant de l’appellation « Musée de France » depuis 2004.
Après trois ans de travaux, le musée rouvre ses portes au public le samedi 3 décembre 2022. Toute la scénographie du musée et les 35 salles ont été rénovées sur plus de 1 050 M2 avec un choix réussi de peinture sur un côté seulement des pièces pour égayer et marquer une époque, un style.
Au rez de chaussée, l’histoire du musée, les collections de donateurs.
Au 1 er étage, les salles de sculpture, de mobilier, de peinture et d’objets d’art, un appartement du XVIII ème siècle restitué.
Au 2nd, l’histoire de la ville de Versailles du XVII ème au XX ème siècle.
Pour qui connaît déjà le musée, seuls les récents apports, hormis la scénographie et le très net rafraîchissement, sont intéressants : les legs de 2 femmes, en 1898 par l’actrice Louise Thiry et ses œuvres du XVII ème siècle au XX ème siècle et en par Julia Bartet, pensionnaire de la Comédie Française dont les pièces entrent au musée en 1942.
Très belles et impressionnantes sont deux pièces de la période médiévale : les crosses provenant des abbayes fondées par Blanche de Castille, la mère de Saint Louis. Cristal de roche, vermeil, cuivre et jaspe les décorent et témoignent de la richesse du patrimoine religieux avant la révolution qui les confisqua bien sûr.
On peut aussi admirer l’extraordinaire harpe de Jean Henri Nadermann (1735-1799) en bois sculpté et doré, vernis Martin. Installé à Paris vers 1760, Nadermann fut le luthier de la dauphine, puis de Marie Antoinette en 1778 ; devenant ainsi le luthier le plus couru de toute l’aristocratie européenne. Nettoyée, restaurée avec toutes ses pièces d’origine ; cette harpe est un réel trésor, car il n’existe à priori que 2 seules harpes en collection publique lesquelles peuvent jouer comme au XVIII ème siècle.
54 Bd de la Reine
78 000 Versailles
01 30 97 28 75
Un visuel de P. Daul
en ouverture de sujet visuel d’un éventail (vers 1750) avec vue du château de Versailles
Un précédent article sur ce musée
« Cent portraits pour un siècle » au Musée Lambinet de Versailles