Le musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne à Plateforme 10

A Lausanne, le nouveau quartier des arts, Plateforme 10, héberge le musée cantonal des beaux-arts.

Représentation de quelques œuvres majeures à mes yeux.

Si vous arrivez de Paris en train par le Lyria, vous ne pouvez pas, juste avant l’entrée en gare, ne pas voir ce colossal et très minéral ensemble architectural qu’est Plateforme 10. En place des hangars et rails de réparation des trains vaudois et du stationnement du mythique Venise-Simplon-Orient-Express, ce nouveau quartier héberge le MCBA, le Mudac, et Photo Elysée.

Vue sur une partie de Plateforme 10

Exit le palais de Rumine de la place de la Riponne qu’il occupait depuis 1906, le Musée Cantonal des Beaux-Arts s’invite en cœur de ville à quelques mètres de la gare dans un ensemble ultra contemporain et audacieux. Près de 150 mètres de long sur 22 mètres environ de haut et de large pour accueillir des collections multi-centenaires. Dans l’ancienne halle aux locomotives, ciment, briques en béton prédominent en des dispositifs techniques propres à assurer une conservation maximale des œuvres.

L’arbre de Guiseppe Penone dans le hall d’entrée

Baigné de lumière par l’immense verrière, le hall d’entrée donne le ton de la mutation artistique avec une œuvre du sculpteur Giuseppe Penone, un arbre de bronze, granit et or haut de 14, 5 mètres.

Superbe portrait de JA Arlaud par Nicolas de Largillierre vers 1714

Au gré des salles, le visiteur parcourt les siècles : peinture religieuse italienne et hollandaise ; les portraits du siècle d’or avec des œuvres de Nicolas de Largillierre et Hyacinthe Rigaud ; l’exotisme du XVIII ème siècle avec des peintres suisses comme Louis Ducros et Jacques Sablet ; le triomphe du réalisme au XIX ème avec François Diday, des Alexandre Calame et l’école de Barbizon ;  l’impressionnisme et le post-impressionnisme avec les artistes nabis dont le suisse Félix Vallotton ; l’avant-gardisme avec des sculptures de Giovanni Giacometti et des toiles très chargées en peinture de Jean Dubuffet ect…

Nature morte aux glaïeuls de Félix Vallotton 1924

 

Au second étage, l’abstraction gagne avec toutes les œuvres et les artistes des années post 1950. Il n’y a pas le travail de Pierre Soulages ici ; mais il pourrait y être et les toiles ‘virage et dérapage’ de Claudia Comte laissent éclater un noir aussi charbonneux et travaillé que celui du aveyronnais Soulages.

Une des 3 gueules cassées de Kader Attia

Au fil des pièces, l’évolution est de plus en plus réaliste et politique en liaison avec les grands drames humains du XX ème siècle. Kader Attia s’intéresse et témoigne des blessures à réparer avec des bustes en bois de ‘gueules cassées’, les soldats défigurés de la guerre de 14-18. Alfredo Jaar crée des sculptures épurées qui sont semblables à des boîtes d’archivage ou à des tombes : un mémorial pour les Rwandais massacrés en 1994. Les différentes luttes contre le communisme, le fascisme se révèlent en des œuvres criantes de vérité et de révoltes politiques.

Une grande femme par Giacometti

‘Virage et dérapage’ de Claudia Comte

Plateforme 10

Place de la Gare 16

1003 Lausanne

00 41 21 316 34 45

www.mcba.ch

www.lausanne-tourisme.ch

www.suisse.com

Notez que Lausanne est très facilement accessible de Paris grâce au Lyria, train direct d’environ 3 h 40 depuis le gare de Lyon.

www.tgv-lyria.com

En ouverture d’article oeuvre d’Eugène Burnand ‘taureau dans les Alpes’ de 1884

 

-->
Show Buttons
Hide Buttons