Le come-back des mocassins
Le mocassin fait un come-back remarqué.
Explications.
‘Retour en grâce du mocassin ‘, tel est le titre d’un article d’un confrère du Figaro, article que j’ai lu en me disant : il n’y a que le Figaro pour écrire çà !!! Et pourtant, en liaison avec certains défilés, certaines présentations de diverses marques de chaussures ; force est de constater que le mocassin fait un réel come back, que la chaussure descendante des chaussants des pêcheurs norvégiens revient en force aussi bien dans le vestiaire des hommes que dans celui des femmes.
Le sneaker popularisé depuis 30 ans au moins cède du terrain. Même si certaines marques se tournent maintenant vers des produits éco-responsables ou vegans, le consommateur a trop entendu et lu dans la presse depuis des années et des années que les sneakers étaient fabriqués dans les pays asiatiques par des enfants totalement exploités.
De plus la pandémie a freiné la course incessante des consommateurs vers des nouveautés infinies et ceux-ci dirigent leurs achats vers des produits classiques, iconiques et durables. A l’opposé du sneaker, le mocassin a une très longue vie car il peut se réparer et être ressemelé de nombreuses fois. Certes le produit est nettement plus cher qu’un sneaker, mais la tendance est au produit de qualité.
De plus le mocassin n’est plus synonyme de chaussures pour clientèle aisée, mais de chaussant décomplexé. Tout comme Hermès avait fait des publicités de cravates et de foulards en soie portés sur un jean, le mocassin ne se porte pas uniquement avec un costume 3 pièces ; mais il habille parfaitement un survêtement, complète un polo ou transcende un short. Surfant sur la tendance du no complexe, le mocassin séduit nécessairement les jeunes qui rêvent de s’offrir des Weston, des John Lobb ou des Paraboot comme Papa !!
Mythique depuis 1945, le 180 de J.M. Weston est indémodable et franco-français il reste et demeure fabriqué et conçu dans les ateliers de Limoges. BCBG, il a néanmoins dépassé les faubourgs NAP et séduit même la province. Ultérieurement c’est Gucci et son mocassin à mors qui a conquis les générations des cadres supérieurs, des golden boys et jeunes branchouilles.
Aujourd’hui des marques populaires, des enseignes de grands magasins, des chaussures sport reprennent le modèle iconique du mocassin en le modernisant, l’accessoirisant.
Cool le mocassin a réellement le vent en poupe et il va envahir votre dressing.
En portant des mocassins en 2022, vous ne ferez donc plus « has been » comme auparavant !!!!
Modèles Luxe
Fratelli Rossetti c’est de l’entreprenariat italien commencé en 1953 et une histoire de famille via le fondateur, Renzo Rossetti, et sa femme Lisetta qui ont consacré leur vie corps à cette activité. Aujourd’hui, la maison est dirigée par la seconde génération, les frères Diego, Dario et Luca qui ont mis à profit leurs différentes vocations et compétences pour mener l’entreprise à fêter ses 60 ans sous le signe de la qualité, de la tradition et de la créativité.
Ultra classique avec leurs pompons, le cuir de ces mocassins est sublime et le chaussant ultra confort. Modèle femme en marron et homme en noir, 520 € ; www.frattellirossetti.com
Fabrication italienne et du beau chaussant pour ce mocassin collège de Michel Vivien avec des anneaux en métal martelé or, une tige 100 % veau velours, une doublure 100 % cuir de veau et une semelle 100 % cuir.
590 € ; 70 rue du Fg St Honoré 75 008 Paris
Avec Caulaincourt place à du travail français ou européen et à des souliers qui peuvent être personnalisés, stylés. La création revient à Alexis Lafont qui a lancé sa 1 ère collection en 2008 : au départ du soulier habillé avant d’aller progressivement vers une variété de styles et d’usages du slipper à la botte fourrée.
Dandy, sportif, businessman, néophyte : l’homme 2022 trouvera un chaussant beau, confortable et réalisé dans les règles de l’art en faisant appel aux mains de divers ateliers selon leur expertise en France, Angleterre, Espagne et Italie.
La personnalisation chez Caulaincourt se traduit par la patine, celle que vous souhaitez, pour réaliser l’unique chaussure du client.
Modèle Gattaca, dès 295 €, le cuir suédé beige et python en commande spéciale à 490 € ; www.calaincourt.paris
Et d’autres modèles
Chez Cacaotès, la marque franco-brésilienne de sandales parfumées en PVC recyclable et vegan, le mocassin revient au masculin comme au féminin avec des modèles 100% made in Brazil, fabriqués en PVC recyclable, colorés, souples, légers et respirants. Ces « loafers » sont stylés, waterproofs et antidérapants ; avec des couleurs acidulées, ils sont parfumés au café ! Le modèle ‘catamara’ pour femmes met des paillettes dans leur vie !
Les catamara sont à 55 ou 60 € ; www.mycacaotes.fr
Pour femmes, la marque cannoise Azurée Cannes propose des mocassins à boucle Terrazzo Voges en velours lady blue à 189 €.
Un autre modèle Peinture Viallat Vamia birdy est à 187 € ; tél : 04 93 40 36 66.
Jonak est une histoire de famille débutant en 1964 dans le quartier de St Germain des Prés. Le couple Marcel et Josette Nakam travaillent dans le goût du beau et de la sincérité. Aujourd’hui c’est leur fils qui a repris l’aventure.
Le style n’est plus preppy avec Jonak : simples, à mors et/ou à boucles, le mocassin se stylise et devient ultra contemporain.
Modèle rain/ ranio dès 145 € ( le marron ) et raid/raido dès 155 € (le noir) ; www.jonak.fr
Direction le Sud des Landes, à St Vincent de Tyrosse, pour l’aventure Hirica laquelle a démarrée en 1904 avec la famille Hirigoyen.
Révolutionnaire pour l’époque, la marque se positionne sur le registre d’un confort inégalé en lui associant qualité et style.
De la couleur, du peps pour les modèles ‘Tokyo’ en cuir de vache nubuck (le vert) et ‘Owen’ en nubuck curry.
Le vert est à 129 € ; le jaune orangé à 149 € ; www.hirica.fr
Au cœur de la Ruhr, Deichmann est une entreprise familiale depuis 1913 qui est devenue géante avec une présence dans 31 pays et 42 000 employés de par le monde.
L’entreprise est leader sur le marché allemand et européen grâce à un excellent rapport qualité / prix et ses tendanceurs sont à l’affût des dernières évolutions de la mode.
Les couleurs et formes sont variées à l’image des modèles présentés dont les prix varient entre 24, 99 € pour le daim beige à 39, 99 € pour le modèle kaki.
« Le chausseur sachant chausser » : presque une devise, en tous cas le nouveau défi d’André qui se remet sur les rails avec son PDG François Feijoo et entend renouer avec le succès commercial.
Plus d’audace, de dynamisme, de pep’s dans les collections et un positionnement haut de gamme dans les collections nommées ‘studio’.
Le modèle blanc est à 60 € et le noir plus classique à 90 € ; www.andre.fr
Collection U propose dans ses supermarchés des mocassins vernis en synthétique semelle plateforme à 19, 90 € ; tél : 09 69 36 69 36.
L’enseigne Gemo a aussi un modèle uni beige à semelle plateforme crantée.
44, 99 € ; chez Gemo.
Prix susceptibles de modification.