Le château de Combourg

Le château de Combourg a été immortalisé dans les « Mémoires d’outre-tombe » par Chateaubriand. Visite de la propriété écrite par une lectrice qui suit mon site internet avec passion.

Calme et majestueux, il se dresse sur une butte naturelle près d’un vaste étang baptisé par François-René de Chateaubriand  « le lac tranquille ».

Il est l’occasion d’une visite très intéressante et peu commune d’un château fort du XIe siècle transformé au XIXe en une demeure d’habitation confortable et chaleureuse. Les tours à créneaux, le chemin de ronde, la cour intérieure ont été couverts de toits en ardoise. Il garde cependant des traces des différentes époques. Le contraste entre l’extérieur et l’intérieur est saisissant.

Construit au XIe siècle par l’archevêque de Dol pour défendre son fief de Comburnium, complété par un donjon pour mieux protéger la cathédrale de Dol dont les seigneurs du lieu étaient les protecteurs puis possédé par différentes familles et remanié au XVe siècle, il est finalement acheté en 1761 par René-Auguste de Chateaubriand. Armateur enrichi par le commerce des îles, personnage austère et tyrannique, il est père de dix enfants (six vécurent) dont le cadet était François-René de Chateaubriand. La famille s’installe en mai 1777 à Combourg et l’écrivain (né en 1768) y passe onze années assez mornes qu’il immortalise dans ses « Mémoires d’outre-tombe ». A la mort de René-Auguste en 1786 son fils aîné Jean-Baptiste en hérite. Il est guillotiné avec son épouse le 22 avril 1794 et le château est pillé, puis brulé avant d’être restitué en 1796 à son fils Louis-Geoffroy qui n’y viendra jamais.

Il est laissé complètement à l’abandon jusqu’en 1866, date à laquelle il est profondément transformé par Geoffroy de Chateaubriand, fils de Louis, dans le style néo-gothique à la mode à l’époque sans respecter ses dispositions d’origine. La grande pièce, à peine éclairée par une cheminée perdue dans un coin, décrite par Chateaubriand dans ses Mémoires et dans laquelle son père faisait les cent pas le soir, a été coupée en deux et transformée en un salon et une salle-à-manger très confortables. Mais la chambre dans laquelle l’écrivain dormait est toujours là et restituée intacte. Nous regardons par la fenêtre avec les yeux du poète, la vue étant restée presque inchangée depuis tous ces siècles.

Le blason de Chateaubriand ‘mon sang teint la bannière de France’

Il est resté depuis dans la famille qui l’habite toujours.

Ne manquez pas la balade dans le parc de 25 hectares redessiné dans le goût anglais au moment des grands travaux du XIXe siècle. Chateaubriand y faisait de longues promenades qui exaltaient son imagination et sa mélancolie (il faisait 100 hectares à l’époque) et lui ont donné son sentiment de communion avec la nature.

La rose « prix de Rome 2007 »

Château de Combourg

23 rue des Princes

35270 Combourg

Tel : 02 99 73 22 95

Horaires : avril, mai, juin, septembre et octobre ouvert tous les jours sauf samedi et dimanche matin de 10hà 12h30 et de 14h à 18h.

Ouvert tous les jours en juillet et août de 10h à 12h30 et de 14h à18h

 

Tarifs : visite guidée obligatoire pour l’intérieur du château

5 à 12 ans : 5,70 euros

Étudiants : 7,70 euros

Adultes : 9,70 euros

Visite libre du parc : 3,70 euros

Par L. S.

 

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