La pièce : 4 211 Km

4211 km est une pièce de théâtre sur le combat pour la liberté des femmes iraniennes.

« Quand nous sommes partis d’Iran, nous pensions que ce serait pour quelques semaines, ça fait bientôt 50 ans ». Mon père m’a dit ces mots récemment. Ça résume bien notre histoire. Aïla Navidi

 Ayant été voir avant le Covid les beautés de l’Iran, pays où réellement la religion n’est pas source d’intérêt pour la population eu égard aux très faibles présences humaines dans les mosquées ; je suis très intéressée par tout ce qui touche de près ou de loin à ce sublime pays, à ses traditions et les perses ses habitants. Je me suis précipitée voir le film ‘les graines du figuier sauvage’ et cette pièce ‘4211 km’ couronnée de 2 Molières 2024.

 

4211 kilomètres c’est la distance qui sépare Téhéran de Paris – où Mina, Fereydoun, et leur fille Yalda, s’installent en 1979. Ils fuient les persécutions du nouvel état islamique d’Iran et de son guide suprême l’ayatollah Khomeiny. 4211 kilomètres, c’est également la distance qui sépare deux mondes : celui des déracinés et du lien indéfectible qu’ils entretiennent avec le pays d’origine ; et de notre bonne vieille société occidentale qui peine à leur faire une place.

Yalda n’a jamais vécu en Iran « pourtant j’avais l’impression d’y vivre dès que j’ouvrais les portes de notre appartement, ce lieu où l’on ne parlait que le Farsi et l’Azéri, où l’on mangeait, vivait et respirait à l’Iranienne. » Elle vit dans ce monde binaire dans lequel on doit être iranien ou français – pas les deux -, où l’accent de ses parents lui fiche la honte, où elle a le devoir de réussir et d’être exemplaire.

De manière singulière, 4211 km offre à rencontrer cette large famille d’exilés qui se retrouvent, se protègent, s’aiment et se fêtent. Qui y croient dur comme fer.

Mais 4211 km c’est surtout un combat mené par le peuple iranien pour sa liberté. Bien sûr la seule voie suggérée vers la liberté est la démocratie ; mais on ne peut que regretter qu’une probable issue de ce combat semble passer aussi par le marxisme. Qui peut croire encore que cette idéologie mène à la liberté individuelle !!!

L’émotion est palpable quand défile à la fin du spectacle les noms des personnes victimes du régime ; quand les acteurs disent jouer cette pièce pour que la vieille Europe entende les besoins et cris d’espérance des iraniens et iraniennes qui se battent au quotidien au péril de leur vie pour la liberté de pensée d’action.

Théâtre de Poche

Chemin du Gymnase 1 A

1000 Bruxelles

Jusqu’au 20 octobre

https://poche.be

La pièce se donne aussi au Studio Marigny à Paris

Visuels de D. Klockenbring

 

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