Jardins en Anjou : Puygirault
Après Gastines, Chambiers et Chatelaison ; abandonnons les chambres de verdure, les haies de buis et d’ifs pour Puygirault et un voyage pédagogique dans l’histoire des jardins potagers.
Suite et fin de la balade jardins en Anjou !
Une saga familiale en 3 volets
En 1978, près de Saumur, les Bouchard père et fils créent le musée du champignon dans des caves acquises quelques années auparavant. Le lieu vous intéressera sûrement pour découvrir, outre le classique champignon de Paris ; une douzaine d’autres variétés aux noms parfois amusants : vesse-de-loup, trompette de la mort, langue de bœuf, oreille de lièvre.
Quelques années plus tard, en 2000, dans une autre galerie souterraine ; le sculpteur Philippe Cormand va passer 1 000 jours sous la terre pour sculpter dans la pierre de tuffeau une vingtaine monuments du Val de Loire.
En 2018, après 1 an 1/ 2 de conception et le travail du jardinier-paysagiste Patrick Genty, ouvrent les jardins de Puygirault qui présentent environ 1 300 variétés de végétaux et retracent l’histoire du potager à travers les siècles.
Les plantes ‘domestiquées’ par l’Homme depuis la nuit des temps
Quelques 14 jardins clos racontent l’épopée du potager : notre rapport avec les plantes sauvages à l’époque de la cueillette ; les 1 ers labours et les végétaux africains ; le jardin antique et le végétal issus de la colonisation romaine ; le jardin médicinal ; le jardin médiéval ; le jardin de Contentement inspiré du traité d’agronomie d’Olivier de Serres ; l’Asie et ses plantes ; les belles américaines ; les végétaux nés de l’insularité ou des terres volcaniques ; le potager d’un curieux ; la prairie des abeilles et des plantes mellifères ; le jardin bouquetier pour célébrer la beauté des fleurs ; ect….
Un savoir-faire à transmettre
En visitant ces lieux, j’ai été émerveillée par la simplicité du concepteur du jardin, Patrick Genty et du jardinier chef Stéphane Michon. Aucune prétention dans leur savoir, mais la farouche et formidable volonté de rester, loin des schémas et des plans sur papier, les mains dans la terre pour travailler encore eux-mêmes le végétal et avant toute chose leur désir de transmettre leurs connaissances, leur savoir-faire aux apprentis, aux plus jeunes.
Travail du semis en godets, du repiquage en pots et de la plantation en pleine terre ; mais surtout façonnage de grands pots à végétaux entourés d’un tressage d’osier et de châtaignier ; mise en valeur de variétés végétales méconnues ; souci d’une pédagogie simple et adaptée au public adultes et enfants : on repart de Puygirault plus savant et émerveillé.
Les Jardins de Puygirault
Route de Gennes
49 400 Saumur
02 41 53 95 62
Ouvert tous les jours d’avril à octobre
Certains visuels fournis par le jardin lui – même
Un autre jardin en Anjou