Fin de confinement sur les pas de La Fontaine à Viels-Maisons

Au cœur de la vallée de la Marne, à Viels-Maisons, Bertrande de Ladoucette a créé un sublime jardin sans oublier un petit hommage au fabuliste Jean de La Fontaine.

Suite et fin de ma balade ‘La Fontaine’ dans l’Aisne non loin de Château-Thierry, sa ville natale.

A l’origine de ce jardin, une église du XI ème siècle dont le cocher a été largement escamoté par 1789, un parc anglais transformé en jardin à la française ; mais surtout une énergie farouche de la propriétaire, Madame de Ladoucette, et sa passion pour le floral, arbres et fleurs.

Si le jardin s’est transformé en plusieurs carrés, espaces aux couleurs chatoyantes ; la dominante parc à l’anglaise demeure. Au loin après les grandes prairies, le parc s’ouvre sur de belles percées où, comme le veut la tradition, un bout de ciel doit pouvoir être vu à l’extrémité de la percée. Autant dire que cette exigence nécessite un entretien et une coupe régulière si on tient à discipliner les grands arbres, si on ne veut pas que les branches recouvrent de leur feuillage les allées herbeuses.

Face à cette nature encore un peu sauvage, l’opposé d’un jardin extrêmement maitrisé par d’énormes topiaires savamment taillés et par la présence de carrés et de plate-bandes dont la floraison suit les saisons.

Une belle opportunité que nous donne la Nature, me dit Madame de Ladoucette, pour avoir des fleurs et de la couleur toute l’année. En effet avec ces mix borders étudiés, le jardin est fleuri en quasi permanence.

Quand les rhododendrons sont finis arrivent la floraison des pivoines, des iris ; avant que le camaïeu des rosiers n’égaye les gazons.

Bien sûr a été respecté aussi ici le principe du jardin de curé ; à savoir un jardin dont les espaces répondent aux nécessités ecclésiales : un cadran solaire pour connaître l’heure, des légumes et des fruits pour se nourrir, de l’eau pour s’abreuver et arroser les plantes, de la vigne pour le vin de messe, une Vierge, du buis pour délimiter les espaces et signer l’aspect « à la française » du jardin et des plantes médicales pour se soigner.

Près des douves, afin de limiter l’envahissante presle, des hydrangeas ont été plantés et forment à eux seuls un cordon blanc, un jardin virginal complété encore par les lys, les gauras.

Dans un recoin même ont été taillés des arbustes en diverses formes pour illustrer une fable de Jean de La Fontaine. Celui-ci a écrit au moins deux fables relatives au travail du jardinage et au fond du jardin, le gros bonhomme en buis doit illustrer ‘le jardinier et son seigneur’. Assurément le poète aurait trouvé l’inspiration à Viels Maisons dans ce coin de verdure, lui qui aimait tant depuis sa tendre enfance la nature et les animaux.

Jardins de Viels-Maisons

02 540 Viels-Maisons

03 23 82 62 53

Globalement ouvert du 1 er juin à la fin septembre

 

Certains visuels fournis par l’Aisne (visuels Cambon)