Expo « Peintres femmes 1780-1830 naissance d’un combat »
L’exposition au Musée du Luxembourg, « peintres femmes 1780-1830 naissance d’un combat », révèle 50 années de lutte et de reconnaissance afin que les femmes soient reconnues dans leur vie d’artiste et de peintre
« Comment pourront-elles trouver assez de temps pour être à la fois épouses soigneuses, mères tendres et surveillantes, chefs vigilants de leurs domestiques et peindre autant qu’il est nécessaire pour le faire bien » ; tels sont les propos de l’abbé de Fontenay en 1785 dans ‘journal général de France’. Et Antoine Renou chargé de critiques d’expositions au Journal de Paris de lui répondre que rien n’empêche les femmes d’exceller en peinture « car le talent n’a point de sexe ». La bataille morale et physique, la bagarre verbale commencent….
Historiquement les femmes étaient absentes de la peinture car empêchées : en effet existait une interdiction faite aux femmes de peindre un nu, un niveau faible de formation, un numerus clausus à l’académie royale à laquelle s’ajoutait leur vocation première de femme, mère, domestique.
C’est le coup de théâtre de la réception à l’Académie Royale de Peinture de Louise-Elisabeth Vigée Le Brun et d’Adélaïde Labille-Guiard qui va amorcer le début d’une ère plus féminine dans l’art de la peinture.
C’est donc à cette seule partie de l’exposition que je vais m’intéresser car sans ces femmes là la peinture au féminin n’aurait peut-être pas pris toute son ampleur.
Aux femmes est ainsi dévolu le rôle de portraitiste. Pour s’affirmer et innover quelques peu en tant qu’artiste professionnelle, leur seule issue est l’autoportrait.
Débuté à la fin du XVIII ème siècle, le combat se prolongera pendant plus de 50 ans ; ouvrant la possibilité aux femmes peintres de s’exprimer pleinement à l’époque impressionniste.
Jusqu’au 4 juillet 2021
19 rue de Vaugirard
75 006 Paris