Angers pour le liquoriste Giffard et le restaurant ‘Aux Jeunes Pousses’
De passage à Angers pour visiter la capitale angevine, j’entends pour cette balade sortir des sentiers battus (château et tapisserie, cathédrale et musée des Beaux-Arts) et vous emmener visiter le liquoriste Giffard et un restaurant qui monte et fera vite parler de lui « Aux Jeunes Pousses ».
La maison Giffard est un des trois liquoristes phare de l’Anjou.
Vous prendrez bien un peu de pastille menthe ? Très en vogue dans les Années Folles cette liqueur emblématique de la maison était tombée en désuétude. Depuis quelques années, elle est redevenue le N° 1 en matières de ventes m’explique Bruno Giffard. Aujourd’hui, la 5 ème génération travaille toujours cette saveur proche de l’iconique pastille à la menthe de Vichy.
De la fraîcheur depuis 1885
La ‘menthe pastille’ a été mise au point par Emile Giffard, pharmacien herboriste, pour soulager ses clients de leurs maux digestifs et de la canicule.
130 ans plus tard après avoir connu des heures de gloire après la 1 ère guerre mondiale et une renommée internationale via d’amusantes affiches publicitaires ; la ‘menthe pastille’ étonne et rafraîchit les cocktails des barmen des divers coins de la planète de Paris à New York en passant par Berlin et Singapour.
A ses côtés pas moins de 50 autres liqueurs aux saveurs parfois étonnantes : melon vert, marasquin, cacao brun, caramel toffee, litchi……
Extraction des bienfaits de Dame Nature
Secrets de fabrication oblige, le procédé de fabrication n’est pas visible dans l’unité de production d’Avrillé (hormis les sacs de sucre de betterave sélectionné pour sa neutralité et l’embouteillage).
Mais la sélection des fruits, la macération dans l’alcool lui aussi de betterave, le pressage, l’assemblage avec le sirop de sucre, l’eau et d’autres ingrédients aromatiques, la décantation naturelle et / ou filtration, puis la mise en bouteille sont parfaitement expliqués le long de la visite laquelle se solde par une dégustation.
Des sirops pour compléter la gamme
80 sirops complètent liqueurs et crème de fruits qui surfent sur les tendances modernes avec un sirop de concombre et bientôt de piment d’Espelette, les mocktails non alcoolisés étant très branchés. Mais des goûts plus classiques montent toujours en encore sur les marches du podium : grenadine, fraise, coco, fleur de sureau.
Bien sûr le guignolet, apéritif né à Angers et composé d’un macérat de guignes (petites cerises) dans de l’eau de vie est aussi produit chez Giffard qui utilise deux variétés de cerises dans sa recette afin de faire ressortir la note noyau. A mélanger avec du gin et du tonic pour réaliser le cocktail Chéri Cherry !
3 000 bouteilles à l’heure, environ 20 000 bouteilles par jour et 7 millions par an : Giffard est un site de production à visiter en Anjou et vous pourrez y acheter sirops et liqueurs pour étonner la galerie. En effet, le grand public n’a pas toujours facilement accès à ces produits vendus à 75 % aux bars, hôtels, restaurants.
Giffard
Chemin du Bocage
ZA Les Violettes
49 240 Avrillé
02 41 18 85 14
Le restaurant « Aux Jeunes Pousses »
Excentré et loin des coins touristiques habituels car dans le quartier de la gare, ce nouvel établissement ouvert quelques mois avant le confinement (fin décembre 2019) se pose en acteur d’une gastronomie décomplexée, d’une cuisine légumière à prix accessibles.
Lors d’une première visite en Anjou, j’avais goûté des amuse-bouches excellents et je m’étais jurée de revenir pour tester un repas complet.
Clément Paillard est seul en cuisine pour une salle de quelques 25 personnes accueillies et servies par sa ravissante épouse.
Champignons et mousse de cresson bio, salsifis confis à la noisette, caviar d’aubergine au basilic ; ce jeune chef vous met d’emblée l’eau à la bouche avec des propositions où les légumes bios de ses petits maraîchers sont rois.
Derrière sa vitre et donc en totale transparence pour le gourmet curieux, il prépare tout de l’amuse-bouche au dessert et propose le soir (c’est ce que j’ai testé) un menu unique à 5 dégustations à 48 €.
Lors de mon repas, le Saint Pierre nageait dans une eau de tomate au fenouil, le rouget était refroidi par un granité de salicornes, le poulet fermier s’allongeait sur des haricots verts et la Reine Claude jouait en douceur avec des amandes torréfiées.
Paillard innove constamment dans ses plats et sert force espumas, granités, purées, sauces et crèmes épicées pour accompagner viande et/ou poisson. Il gagnerait beaucoup à alléger son plat, à respecter l’universelle règle du « pas plus de 3 saveurs par plat ». Néanmoins ce chef-là ira loin et sera sûrement un des noms de demain de la cité des ducs d’Anjou ; d’autant qu’à déjeuner ses menus 2 et 3 plats affichent seulement des prix de 18, 90 € et 22, 90 €.
4 rue d’Anjou
49 100 Angers
02 41 25 41 21
Pour vous loger je vous conseille la chambre d’hôtes L’Oisellerie : en plein cœur de ville et permettant de tout ‘faire à pied’, cette maison du XVI ème siècle est ravissante avec ses pans de bois et son escalier intérieur en bois d’époque.
Calmes, les 5 chambres sont toutes avec de belles poutres en bois et les petits déjeuners généreux et sains entre jus de pomme artisanal et viennoiseries fraiches.
5 rue de l’Oisellerie
49 000 Angers
à partir de 87, 50 € pour 1 pers. et 95 € pour 2 personnes
toute info sur www.anjou-tourisme.com
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