Les photos d’Amazonie de Sebastio Salgado

Amazonia du franco-brésilien Sebastio Salgado est une exposition de photos sur la richesse de la forêt amazonienne et de ses peuples. C’est aussi un vibrant appel à sa préservation.

Pendant sept ans, Sebastião Salgado a sillonné l’Amazonie brésilienne, photographiant la forêt, les fleuves, les montagnes, les peuples qui y vivent. Cet univers profond, où l’immense pouvoir de la nature est ressenti comme dans peu d’endroits sur la planète, a imprimé dans l’œil du photographe des images saisissantes, la plupart dévoilées pour la première fois au public.

Plus de 100 photos présentées pour la 1 ère fois en Belgique.

Accompagnée d’une création sonore, véritable symphonie-monde imaginée par Jean Michel Jarre, l’exposition restitue aussi la voix et le témoignage des communautés amérindiennes photographiées.

Chaman Yanomami en rituel avant la montée vers le Pico da Neblina

Imaginée et conçue par Lélia Wanick Salgado, cette exposition immersive au cœur de l’Amazonie est une invitation à voir, à entendre en même temps qu’à penser le devenir de la biodiversité et la place des humains dans le monde vivant.

Bref historique par Lélia et Sebastio Salgado sur leur Amazonie

« Lorsque les navigateurs portugais ont accosté au Brésil en l’an 1500, une population d’environ cinq millions d’habitants vivait au cœur de cette dense et riche végétation irriguée par d’innombrables rivières. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 370 000, répartis en 188 groupes qui parlent 150 langues différentes. Et, à ce jour, 144 groupes identifiés n’ont jamais été contactés.

Depuis le XVIIe siècle, villes et cités ont poussé le long du fleuve Amazone et de ses affluents. Mais le milieu du XXe a marqué le début d’un triste chapitre dans la lutte pour la survie des populations locales : les flux migratoires venant du sud du pays ont conduit à la déforestation pour faire place à l’élevage bovin et à la culture du soja. De nouvelles routes et l’ouverture de voies navigables ont facilité l’accès aux entreprises forestières et aux orpailleurs.

Le rio Jutai état d’Amazonas

La forêt amazonienne est soumise, principalement sur ses bordures, à une constante prédation de la biodiversité. Chaque année, des dizaines de milliers d’exploitations agricoles augmentent leurs superficies, grignotant l’immense forêt, détruisant peu à peu les territoires indigènes malheureusement avoisinants.

La forêt amazonienne est le seul endroit au monde où le système d’humidité de l’air ne dépend pas de l’évaporation des océans : chaque arbre fonctionne tel un aérateur dispensant des centaines de litres d’eau par jour dans l’atmosphère, créant des rivières aériennes encore plus volumineuses que le fleuve Amazone.

Indienne Yawanawa état de Acre

Les images satellitaires montrent invariablement une forêt tropicale en grande partie masquée par les nuages. Le jour où la jungle sera parfaitement visible depuis l’espace sera aussi le jour où les « rivières volantes » auront disparu, avec les conséquences catastrophiques qui en résulteront pour notre planète.

Cette exposition est le fruit de sept ans d’expériences humaines et d’expéditions photographiques – par la terre, l’eau et l’air – dans une Amazonie encore méconnue qui ne cesse de nous étonner par la culture et l’ingéniosité de ses peuples, par ses mystères, sa puissance et sa beauté inégalée.

Grâce à l’impénétrabilité de la jungle, des peuples ont pu préserver pendant des siècles leurs modes de vie traditionnels. Aujourd’hui, les voici gravement menacés, ainsi que la survie de la forêt.

Ces images sont un témoignage de ce qui existe encore avant que davantage ne disparaisse. Pour que la vie et la nature échappent à l’extermination et à la destruction, il est du devoir des êtres humains de la planète entière de participer à sa protection. »

Famille Ashaninka état d’Acre

Tour & Taxis
Shed 4 bis
86C Avenue du Port
1000 Bruxelles

Jusqu’au 11 novembre 2025

 

 

 

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