Alors que les calendriers d’antan étaient conditionnés par les mouvements cosmiques et les exigences de la terre, notre course effrénée au progrès et à l’abondance a irrémédiablement transformé notre environnement. Dans cette architecture de fer, de verre, de pierre et de béton qui pourrait tout aussi bien être celle d’une serre, les œuvres semblent être des paysages organiques traversés par la ronde désynchronisée du temps, faisant cohabiter l’obscurité et la lumière, le printemps et l’hiver, la pluie et le soleil, le jour et la nuit, l’humain et le non-humain.

Mes favoris sont assurément les aplats de couleurs de @frankbowling et @lucas_4rruda, l’empreinte d’écoféminisme de @judy.chicago, l’aquarium panoramique de @hicham.berrada.gallery, les cocons « holographiques » de @anickayi_studio, la légèreté et fragilité du monde avec @daniellesteegmanmangrane.

Un mot juste pour cette merveilleuse rénovation de ce lieu emblématique, la Bourse de Commerce – Pinault Collection, musée où s’expose la collection constituée par François Pinault depuis près de cinquante ans. Une invitation à découvrir un point de vue singulier et engagé sur l’art des années 1960 à nos jours.
Au cœur de Paris, ce bâtiment circulaire témoin de cinq siècles d’architecture connaît aujourd’hui une nouvelle vie. Revivifié par l’architecte Tadao Ando, il instaure un dialogue entre le patrimoine et la création contemporaine.

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Texte de C Perri