Expo : Picasso et la Préhistoire au Musée de l’Homme
Dans le cadre de sa saison « Arts et Préhistoire », le Musée de l’Homme propose, du 8 février au 12 juin 2023, une courte mais inédite exposition consacrée à « Picasso et la Préhistoire ».
Quelques quarante peintures, sculptures, dessins, céramiques et galets gravés de Pablo Picasso sont présentés en dialogue avec des œuvres préhistoriques et des objets de ses ateliers, explorant la relation de Picasso à ce passé lointain.
Picasso et la Préhistoire est une exposition du Musée de l’Homme qui s’inscrit dans le cadre de la « Célébration Picasso 1973-2023 », marquant ainsi le 50 ème anniversaire de la disparition de Pablo Picasso.
L’authentification des premiers objets et peintures de la Préhistoire, au début du XXe siècle, marque profondément les artistes de l’époque et ouvre leur regard sur le passé. Par le biais d’expositions et de publications, ils accèdent à un catalogue d’œuvres venues d’ailleurs, dont le réalisme schématique leur apparaît d’une modernité remarquable.
Comme d’autres de ses contemporains, Pablo Picasso est réceptif à la découverte de ces sources lointaines qui touchent aux origines de l’humanité et au mythe du premier artiste. Il entre très tôt en possession de deux moulages de la Vénus de Lespugue, découverte en 1922, dont l’original est présenté dans l’exposition. Il compose à partir de l’été 1927 des dessins, peintures et sculptures qui renouvellent la représentation des corps féminins en associant volumes lisses et renflés, faisant presque abstraction du visage.
Un deuxième espace de l’exposition, « Bestiaire et grands décors », rassemble un corpus d’animaux et de créatures de Picasso, dont l’écriture au trait redouble le motif et les attitudes. Le travail peut se comparer et / ou se différencier des groupes animaliers peints sur les parois de sites préhistoriques en Espagne et en France.
La partie « Empreintes et abstractions » fait résonner les mystérieux signes abstraits incisés dans la pierre avec quelques dessins de Picasso. On peut observer l’Empreinte au sucre de la main de l’artiste sur une plaque de cuivre et comparer avec les empreintes négatives ornant les plafonds de la grotte d’Altamira ou de celle du Pech Merle.
Une quatrième section, « Objets trouvés », explore la façon dont Picasso regarde, collecte, détourne les objets naturels comme les cailloux que de simples trous transforment en têtes de mort ou les galets de plage que l’artiste a enrichi de quelques visages gravés.
Musée de l’Homme
Place du Trocadéro
75 116 Paris
En ouverture ‘femme lançant une pierre’ de 1931