Machja
Machja est un bistrot semi-gastronomique du 11 ème tenu par le chef japonais Koji Arima.
Au bout de la rue de Charonne, dans un angle de rue, un bistrot qu’on remarque à peine … J’avoue que je n’y serais allée si une amie ne m’avait pas recommandé ce restaurant.
L’établissement fait partie intégrante de l’Hôtel des Arts qui le jouxte ; mais surtout ne vous fiez pas à la devanture, à la salle sans intérêt et venez là pour la seule assiette.
Une assiette ? Non ; des assiettes orchestrées par Koji Arima, un chef originaire du centre du Japon qui a travaillé avec Georges Blanc, Eric Fréchon, Jacques Lacipière dans des établissements dont vous connaissez sûrement les noms (Epicure, Lazare, Au Bon Accueil, Georges Blanc à Vonnas …).
En lisant la carte, j’ai cru à un restaurant de tapas, car celle-ci proposait des toasts, des planches à partager. Cela peut être le cas car la convivialité est ici de mise avec des tables ouvertes sur la petite cuisine où le chef travaille devant vous en direct et un personnel jeune et sympathique. Mais voulant tester vraiment la cuisine de Koji Arima, j’ai choisi de « vrais » plats et me suis régalée des gambas entourées de cheveux d’ange frits (c’est bien plus léger encore que si le crustacé était travaillé en tempura ; mais le principe est le même pour associer le croquant de la friture à la semi fermeté de la gambas). Ils étaient juste relevés d’une mayonnaise au saté (16 €). Rien à redire sur le carpaccio de Saint Jacques au citron vert (22 €) ; mais ce plat est nettement très classique, car il figure sur de nombreuses tables de restaurant étant approuvé par une clientèle soucieuse de sa ligne mais contrainte de repas au restaurant !!!
Sur les conseils du sommelier, j’ai choisi comme plat principal la langue de veau et pourtant comme beaucoup j’ai gardé de forts mauvais souvenirs de ce plat dans mes cantines scolaires et étudiantes ! Chez Machja, la langue très tendre est juste saisie à la poêle, à peine gratinée et fondante en même temps. Une simple salade l’accompagne et voilà une viande simple mais goûteuse à souhait. Je vous la recommande d’autant qu’elle s’affiche à 12 €.
Côté dessert, c’est le dôme aux chocolats blanc et noir poivre de Timut (10 €) qu’il faut prendre ; car il est parfaitement équilibré sucre-cacao. Bien qu’originalement présentée dans un plat tout en longueur, la crème brûlée est quelconque (9 €).
Voilà donc un bon repas à mi-chemin entre le gastronomique et le bistrotier à accompagner d’une coupe de champagne (le Rosé de Tsarine est à 12 €), d’un verre de Cheverny (Val de Loire) , cuvée Envol du Domaine Huards en cépages associés Gamay et Pinot Noir à 7, 80 € le verre et 47 € la bouteille.
Machja
85 rue de Charonne
75 011 Paris
ouvert 7 jours sur 7 (le dimanche le chef n’est pas toujours là)
env. 20 couverts, service continu