Le Joy
Le Joy ou une belle adresse pour un repas en terrasse à l’Hôtel Barrière Le Fouquet’s Paris
Dévasté par les gilets jaunes l’hiver dernier (ils ont fait payer à l’hôtel la fête que ses amis avaient offerte à Nicolas Sarkozy lors de son élection présidentielle en une haineuse revanche sociétale bien franco-française), le malheureux Fouquet’s n’a heureusement pas sombré dans la sinistrose. Tel un phénix, il renaît de ses cendres et nous ouvre à travers ‘Le Joy’ une merveilleuse parenthèse bucolique.
Avec les beaux jours quelle merveille de pouvoir prendre au calme, alors que le brouhaha des Champs Elysées est tout proche, un repas en plein air. Le lieu est divisé en deux : un classique restaurant intérieur repensé sans excès par Jacques Garcia, une terrasse pleine de verdure. A l’intérieur, de beaux fauteuils en velours violet, des tables noires, mais ni opulentes passementeries ni luminaires chargés, comme si le décorateur s’était assagi. Dehors une atmosphère impressionniste à la Van Gogh émerge car les tables sont posées aux côtés d’un champ de tournesols, de buis, de lavande et de verdure pour un repas champêtre très haut de gamme.
Travaillée par les chefs Bruno Guéret et Raymond Nordin, la carte est contemporaine, courte et apte à séduire la clientèle internationale des touristes.
Beaucoup de fraicheur dans les entrées iodées telles que le king crabe gelée de citron vert & haricots verts en salade, lequel est relevé par un avocat mixé devant vous dans un pilon avec du piment doux (39 €). La dorade royale (en cas de grosse chaleur, ne prenez pas n’importe où ce type de plat au risque d’être bien malade !) s’allongeait en quelques tranches de ceviche avec du chou fleur assaisonné de crème aigre-douce et de miettes de betteraves (26 €).
En plat principal j’ai hésité entre le rouget grillé et sa ratatouille aux olives (48 €) et la côte de veau. « Bonne pioche » pour la belle pièce de veau parfaitement cuite (rose sans être saignante et de ce fait extrêmement tendre) servie avec des oignons et des artichauts émincés (la pointe de menthe était à mon sens non justifiée sans pour autant déranger le plat). Comptez 46 € pour cette belle côte là.
Pour finir sur une note douce, le dessert phare du Fouquet’s est le mille-feuille dont les framboises et leur sorbet apportent une touche inédite et fraiche. Très classiquement le moelleux au chocolat est bien sûr proposé avec une crème mascarpone parsemée de poudre de fèves tonka (16 €). Pour plus d’originalité j’aurais du opter pour le crumble rhubarbe pamplemousse confit : cela sera pour une prochaine fois !
Pour accompagner votre repas un verre de vin blanc de Bourgogne, la cuvée Les Lameroses Domaine Huber-Verdereau à 20 € ou un autre Bourgogne mais rouge, un Chorey-lès-Beaune avec Les Bons Ores Domaine E. Cornu à 21 €.
Pour un bon rapport qualité / prix, choisissez les formules au déjeuner du lundi au samedi avec 2 plats à 45 € et 3 plats à 55 €.
Le Joy
46 avenue George V
75 008 Paris
01 40 69 60 60